L’HYPNOSE : Un état provoqué d’hyper-vigilance intérieure

L’hypnotiseur sait créer cet état d’hyper-vigilance intérieure et utilise les modes de fonctionnement du cerveau pour installer progressivement des réflexes qui vont s’assembler avec l’expérience et le temps pour créer chez l’hypnotisé un nouvel automatisme, associé à de nouvelles attitudes de vie.

Hypnotiser quelqu’un, pas si facile, mais cela s’apprend.

A l’école, vous avez peut-être eu un professeur que vous aimiez particulièrement, sans raison évidente, et cette année-là, vous aviez une passion pour … ce qu’il enseignait ! Passion qui n’a duré que cette année-là !
Vous êtes amoureuse et le reste du monde n’existe pas, vous ne voyez que lui, n’entendez que lui, ne croyez que lui au point de douter de vos propres opinions !
C’est un dimanche d’hiver, dehors il neige, vous êtes dans un fauteuil devant un feu de cheminée, au bout de quelques minutes, vos yeux sont fixés sur les flammes sans les voir, vos oreilles n’entendent plus le crépitement du feu, votre nez ne fait plus attention à l’odeur du bois qui brûle, votre peau ne perçoit plus la chaleur, vous ne dormez pas et pourtant vous êtes là, les yeux ouverts ! Le temps passe. Vous parlez avec un ami et subitement deux heures se sont écoulées sans que vous ne vous en rendiez compte !
Toutes ces expériences sont différents aspects de l’hypnose, l’empathie, la concentration, la rêverie, la perte des repères spatiaux, temporels, sensoriels…
Vous avez donc déjà connu cet état, mais il était inutile, ou juste réservé à la rêverie. L’hypnose est une technique qui provoque cet état et le maintient pendant toute la séance; par contre il vous faudra aussi apprendre d’autres techniques pour utiliser cet état si vous souhaitez obtenir des changements et que ces derniers soient durables.


Les idées reçues sur l’hypnose

L’hypnotisé dort ?
Le corps, oui ; le cerveau, non.
Si la personne hypnotisée s’endort vraiment, c’est que l’hypnotiseur est un débutant ! La personne peut ne pas se souvenir, c’est autre chose, mais dormir, non.
L’endormissement en cours de séance d’hypnose ou d’autohypnose, est dû au fait que votre cerveau consomme une grande quantité de sucre quand il travaille, environ 120 g par jour, et pendant ces séances, il travaille à 100%. Quand il n’y a plus d’énergie dans le sang, il s’endort.

L’hypnotisé est inconscient ?
Surtout pas, bien au contraire.
Quand vous dormez la nuit, votre cerveau se réveille quatre à six fois, ce qui s’appelle le sommeil paradoxal, je vous en parlerai longuement au chapitre « L’autohypnose pour dormir ». Pendant une séance, l’hypnotiseur doit vous garder conscient en permanence : vous entendez sa voix et vous analysez ses suggestions. C’est pendant que vous analysez ces suggestions pour leur donner une place et un sens dans votre vie que vous décrochez. Lorsque votre analyse est finie, vous récupérez la voix de l’hypnotiseur ! Une séance « hypnose », c’est en fait une nuit en 10 à 15 minutes.

L’hypnose est une thérapie ?
Non, l’hypnose seule ne change rien !
L’avion n’est pas le voyage, le rabot n’est pas le meuble !
L’hypnose n’est que l’outil pour apprendre plus vite.
A vous de choisir la destination et la compagnie !

L’hypnotiseur est un manipulateur ?
Oui, c’est même pour ça que vous le payez ! C’est même la base de l’accord entre vous et lui !
L’hypnotiseur sait manipuler les mécanismes de votre cerveau pour obtenir le résultat que vous voulez et vous, vous l’autorisez à manipuler.

L’hypnose est un show ?
Oui. Le boucher est habillé en boucher, le prêtre en prêtre…. La vie est un show !
Quelle confiance accorderiez-vous à un boucher habillé en clown qui vous proposerait une séance d’hypnose ?


Deux avancées expliquent l’hypnose

La programmation neurolinguistique (PNL)
La PNL est un ensemble de connaissances et de pratiques fondées sur une démarche de modélisation. Essentiellement pragmatique, elle a été élaborée par l’auteur américain Richard Bandler avec John Grinder .
Ils ont observé des personnes considérées comme excellentes en matière de communication, d’apprentissage et de changement. Les premiers modèles ont été des thérapeutes d’exception tels que Milton Erickson, Virginia Satir, Gregory Bateson et Fritz Perls. Leurs observations ont permis d’identifier des schémas comportementaux, cognitifs et linguistiques de l’excellence. Ils ont enfin modélisé ces schémas comportementaux en techniques simples pour apprendre à d’autres personnes à obtenir cette excellence !

Les neurones miroir
Au début des années 1990, à l’Université de Parme, le neurophysiologiste Luciano Fadiga a proposé une « explication simple » de l’apprentissage par l’imitation. En enregistrant l’activité électrique d’une classe particulière de cellules du cerveau d’un singe, il a observé que certains neurones s’activent quand le singe exécute des actes moteurs simples, par exemple attraper une banane.
Mais ces mêmes neurones s’activent aussi quand le singe observe quelqu’un réaliser la même action, on les appelle donc « neurones miroirs ». Ainsi, une personne réaliserait non seulement des actions simples sans y penser, mais elle comprendrait aussi ces actes quand elle les observe, sans avoir besoin de raisonner. Plus récente encore, cette observation que ces neurones miroirs s’activeraient aussi quand on s’imagine en train d’accomplir une action, comme si cette action était réellement suivie de l’action !
Il se pourrait même bien que, pour notre cerveau, la pensée et l’action soient une seule et même chose.


L’histoire d’Il était une fois

< Quand on voit comment certains serpents fixent leurs proies, comment certains oiseaux fascinent avec leurs plumes et comment certains singes effraient avec leurs cris, on peut penser que l’hypnose a toujours existé !
Ces techniques naturelles ont évolué, mais restent pourtant efficaces : on utilise des peintures de guerre et des musiques pour faire peur à l’ennemi, on surveille son look quand on veut séduire ou obtenir un poste, les Derviches tournent jusqu’à se mettre en transe et les Tam Tam Vaudou induisent une transe. Les drogues aussi provoquent cet état !
Mais depuis qu’homo sapiens utilise la parole, l’homme utilise toujours ces méthodes primitives pour impressionner directement notre cerveau reptilien, mais aussi la parole et c’est là que tout a changé !
Depuis la parole, l’hypnose a toujours existé !
Au cours des temps, on l’a appelé épopée, rite, conte, fable, magnétisme et aujourd’hui thérapie.
En réalité, le problème n’a jamais été d’induire cet état, mais de pouvoir se servir de cet état particulier pour obtenir des changements personnels : c’est comme cela et pour cela que l’hypnose est née.


Hypnose, un terme contesté

Le mot « hypnose », popularisé par James Braid, un médecin anglais qui n’aimait pas le terme « mesmérisme », du nom de son créateur, Franz Anton Mesmer, a appelé le processus « hypnose » (du Grec Hypnos, qui signifie sommeil) parce qu’il pensait que les phénomènes hypnotiques étaient une forme de sommeil. Plus tard, se rendant compte de son erreur, il a essayé de changer le nom pour « monoïdéisme » (ce qui signifie l’influence d’une seule idée). Une tentative similaire a été faite quelques décennies plus tard par Edmonston (1991), qui a estimé que « Anesis », du mot grec pour « détente » serait plus juste. Toutefois, le nom original a tenu bon, certains praticiens ayant fait valoir que le terme « hypnose » était commercialement plus viable. En d’autres mots, la sémantique a joué un rôle important dans l’histoire de l’hypnose…


De l’hypnose chamanique à l’hypnose moderne.

La pratique de l’hypnose remonterait à la Mésopotamie
Il y a plus de 6000 ans, lorsque les sumériens pratiquaient l’accompagnement en paroles. Un manuscrit décrit des guérisons obtenues grâce aux états modifiés de conscience, les trois états de transe hypnotiques (re)découverts au 19ème siècle par Charcot y étant même expliqués…
Sur une stèle découverte en Égypte, en 1972, on a trouvé une description d’une séance « d’hypnose » sous le règne de Ramsès II, il y a 3000 ans. D’après un manuscrit de la même époque, il semblerait qu’il y ait eu, toujours en Égypte des « temples du sommeil » où les prêtres parlaient doucement aux patients assoupis…
On retrouve l’hypnose plus tard chez les Grecs, Socrate s’était baptisé « accoucheur d’âmes », dans certaines coutumes druidiques et religieuses, dans le chamanisme. Depuis la nuit des temps, une grande partie de l’humanité connaît sur presque tous les continents la transe chamanique qui permet de vivre un changement d’état de conscience. Le chaman a accès à des informations, que ce soit pour trouver un endroit de chasse ou pour soigner. Il doit, pour ce faire, partir dans l’autre monde, mettre en place un rituel particulier et pendant la transe, développer un autre regard, une vision intérieure afin d’accéder aux informations dont il a besoin en dialoguant avec les esprits. La transe repose sur le postulat qu’il y a un autre niveau de réalité, un monde visible et un monde invisible, un monde auquel on a accès avec les cinq sens et un autre monde dont l’accès nécessite d’être dans un état modifié de conscience et un lâcher prise du contrôle mental.

Le magnétisme animal
Après avoir quitté Vienne pour Paris, Mesmer soigne ses patients avec ses traitements basés sur le magnétisme animal qui faisaient fureur à la cour de Louis XVI. À l’époque des théories de Newton sur le mouvement des planètes, Mesmer croyait en l’existence d’un fluide universel qui réglait les interactions des humains avec les corps célestes et celle des humains entre eux.
Pour Mesmer, la maladie était causée par une mauvaise distribution dans le corps de ce magnétisme animal et la guérison demandait une restauration de cet équilibre perdu. Ce que Mesmer se disait capable de faire grâce à ces talents de magnétiseur. Pour cela, il utilisait ses mains et des incantations pour transmettre le fluide magnétique et invisible…
Parmi les patients de Mesmer : Mozart, le Marquis de Lafayette…

Le saviez-vous ?
Deux commissions sur le magnétisme furent nommées en 1784 par Louis XVI pour l’Académie royale des sciences et le 5 avril pour l’Académie royale de médecine, reléguèrent le magnétisme au rang du charlatanisme.
Le troisième rapport mené par le professeur Husson, directeur de la commission officielle chargée de statuer sur le magnétisme animal en 1827, est rendu après 5 ans d’études. Il reconnaît comme réels la plupart des phénomènes observés dans le magnétisme. Il fait notamment mention d’une ablation d’une tumeur effectuée sous « sommeil magnétique en 1829 » par le chirurgien Jules Cloquet et au cours de laquelle, « la patiente n’a manifesté aucun signe de douleur ». Ce rapport ne sera jamais publié par l’académie de médecine…


La naissance de l’hypnose moderne.

L’histoire officielle de l’hypnose débute au 18e siècle sous l’impulsion de Frantz Anton Mesmer.
Nédecin viennois, père de la théorie du magnétisme animal.
En 1784, un de ses disciples, Armand-Marie-Jacques de Chastenet, marquis de Puysegur (1751-1825), décrit pour la première fois un état qui se différencie radicalement de la « crise convulsive », caractéristique du magnétisme animal : « le somnambulisme artificiel ». Dans cet état, les sujets paraissent endormis mais restent capables de parler et d’agir et sont doués de « lucidité ». Une fois réveillés, ils manifestent une amnésie quant à ce qui s’est déroulé.
En 1841, James Braid, un chirurgien écossais, rejette la théorie du magnétisme animal et se tourne vers la suggestion. Il créé sa technique de fixation visuelle d’objets comme méthode d’induction hypnotique et utilise le terme « hypnose » qu’il emprunte au Baron Hénin de Cuvilliers (1755-1841), et qu’il définit comme « un état particulier du système nerveux, déterminé par des manœuvres artificielles, état amené par la concentration fixe et abstraite de l’œil mental, sur un objet, qui n’est pas par lui-même de nature excitante »… À Londres, il utilise l’hypnose comme thérapie de suggestion et pratique même quelques interventions chirurgicales sous analgésie hypnotique. Les travaux de Braid sont introduits en France par les Pr Azam et Broca. Ils effectuent des opérations chirurgicales en utilisant l’hypnotisme comme méthode d’anesthésie, s’élevant contre l’usage du chloroforme.

L’hypnotisme devient une science.
Quelques décennies plus tard, l’école de la Salpetrière, dirigée par Jean-Martin Charcot, interne des hôpitaux de Paris en 1848 et nommé médecin-chef de service à la Salpêtrière en 1862, reprendra les travaux de Braid et se consacrera à l’étude des maladies nerveuses. En 1870, il est en charge du quartier des « épileptiques simples ». Selon lui, l’hypnose est un moyen d’investigation clinique, expérimental, et non un agent thérapeutique. Face à Charcot, se dresse une série de médecins pour lesquels tout sujet peut être hypnotisé. C’est l’école française de Nancy. C’est là que Sigmund Freud achève sa formation hypnose, après être passé par les cours de Charcot à la Salpêtrière. Il délaisse ses travaux sur les anomalies morphologiques du cerveau pour s’intéresser à la psychopathologie… La pratique de l’hypnose en France a persisté de façon confidentielle, suscitant de nombreuses études et expérimentations dans d’autres pays tels que l’Union soviétique, avec Pavlov (1849-1936) et les Etats-Unis, avec Milton Hyland Erickson (1901-1980). Ce dernier renouvèle complètement l’approche de l’hypnose. La caractéristique de la méthode ericksonienne, une pratique originale, induit, à la différence de l’hypnose traditionnelle, qui repose sur l’injonction, un état de rêverie (un état modifié de conscience) qui permet d’accéder à l’inconscient. L’autorité est inutile dans la mesure, a expliqué Erickson, où l’entrée en hypnose est un processus produit par le sujet lui-même, s’il le veut bien. Le thérapeute est un guide qui invite le patient à participer activement à son état hypnotique, à écouter et à coopérer. C’est lui qui est acteur, qui possède les ressources nécessaires pour effectuer une transformation intérieure positive.

L’hypnose aujourd'hui
Bien que le mot « hypnose » évoque irrésistiblement encore, pour certains, la magie, la suggestion et donc l’influençabilité, en dépit des recherches scientifiques menées ici et là, sa vision au sein de l’hôpital a complètement changé et, désormais, nombreux sont les personnes du corps médical qui veulent suivre cette formation. Les médecins se sont rendus compte que non seulement l’hypnose modifie leur communication avec le patient mais qu’ils s’adaptent mieux à eux, qu’ils sont plus humains. L’autonomie et le respect de la personne sont au cœur du processus thérapeutique. Les patients sont contents et le bien être est des deux côtés ! La création d’un Diplôme universitaire d’hypnose médicale (107 h de formation) marque le début de la reconnaissance officielle de cette technique. Ce diplôme s’adresse aux médecins, chirurgiens-dentistes, quelques années, l’hypnose intègre peu à peu les services de l’Assistance publique, Hôpitaux de Paris (AP-HP), entrainant des changements dans les pratiques opératoires et anesthésiques.


Les définitions de l’hypnose

Personne n’est d’accord !
Donc plutôt que de vous ennuyer avec des incertitudes, voilà ce qu’on dit les hypnotiseurs et des penseurs célèbres, la vérité se cache certainement au milieu de plusieurs de ces définition.

Franz Anton Mesmer
le magnétisme animal est la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un « fluide naturel » dont le magnétiseur serait la source, et qu’il diffuserait grâce à des « passes », dites « passes mesmériennes », sur tout le corps.

James Braid
Un « état de sommeil nerveux » dans lequel il est facile de plonger une personne en utilisant l’induction par la fixation sur un objet brillant.

Shakespeare
Nous sommes faits de l’étoffe de nos rêves. Et notre petite vie est entourée de sommeil.

Socrate
Celui qui veut déplacer le monde se déplace d’abord lui-même.

L’abbé Faria
La cause immédiate du sommeil lucide et du sommeil ordinaire sont de la même nature, existe dans la concentration des sens de la personne hypnotisée. Pour être hypnotisé, par suggestion, il faut du re¬cueillement mental et du calme physique. « On ne s’endort pas tant que l’esprit est occupé, soit par l’agitation du sang, soit par des inquié¬tudes ou par des soucis. »

Bernheim
La seule chose certaine, c’est qu’il existe chez les sujets hypnotisés ou impressionnables à la suggestion une aptitude particulière à transformer l’idée reçue en acte.

L’Encyclopédie médicale de Russie
État artificiel particulier de l’homme, produit par la suggestion, qui se distingue par une sélectivité particulière des réactions et se manifeste par une augmentation de la réceptivité à l’action psychologique de l’hypnotiseur et la diminution de la sensibilité aux autres influences.

Le dictionnaire Larousse
L’hypnose, est un état de conscience particulier, entre la veille et le sommeil, provoqué par la suggestion. Le terme « hypnose » désigne à la fois un état particulier de conscience et l’ensemble des techniques utilisées pour parvenir à cet état de conscience.

Sigmund Freud
Ce serait une erreur de croire qu’il est très facile de pratiquer l’hypnose à des fins thérapeutiques. La technique de l’hypnotisme est bien plutôt une opération médicale aussi difficile que n’importe quelle autre.

Émile Coué
– Toute idée que nous avons dans l’esprit tend à devenir une réalité dans l’ordre du possible. Ainsi l’idée de guérison peut produire la guérison. Ou bien encore, sur le plan psychologique, considérer comme facile une chose à réaliser en facilite effectivement la réalisation.
– Notre être inconscient ou imaginatif, qui constitue la partie cachée de notre moi, détermine nos états physiques et mentaux. Chaque fois qu’il y a conflit entre l’imagination et la volonté, c’est toujours l’imagination qui l’emporte.
– Imagination et volonté doivent par conséquent travailler en synergie : lorsque la volonté et l’imagination sont en accord, elles ne s’additionnent pas l’une à l’autre, mais leurs forces se multiplient.
– L’imagination peut être conduite par le moyen d’une autosuggestion méthodique.

Goethe
On ne va jamais aussi loin que si on ne sait pas où on va.

Emerson
Les gens ne voient que ce qu’ils sont prêts à voir.

Milton Erickson
L’hypnose est un état de conscience dans lequel vous présentez à votre patient une communication, avec une compréhension et des idées, pour lui permettre d’utiliser cette compréhension et ces idées à l’intérieur de son propre répertoire d’apprentissages.

Bernard Werber
L’hypnose, c’est faire vivre aux gens un roman par la voix.

Moi
L’hypnose est un état provoqué d’hyper-vigilance intérieure qui permet d’utiliser les modes de fonctionnement du cerveau pour créer ou modifier des automatismes.